Les forces en présence

La situation dans la ville de Kadingir est explosive, sur à peu près tous les aspects : on dénombre environ 60 % de sans-emploi dans la société, sans même compter ceux qui ne sont pas en situation de travailler de toute façon, les inégalités sont ahurissantes, le pouvoir politique a été confisqué aux citoyens, la police et l'armée tiennent la ville d'une main de fer, les conflits sur la question des différentes espèces sont de plus en plus nombreux... Face à cette situation, de nombreux petits groupes se sont formés, pour essayer de défendre leurs intérêts par l'union. Pour l'heure, leurs revendications sont toutes restées lettre morte, car leurs partisans sont trop peu nombreux pour espérer représenter une menace sérieuse. Toutefois, ils ne se découragent pas, et sont toujours prêts à accueillir de nouveaux sympathisants. Ils n'ont ni les mêmes points de vue ni les mêmes méthodes, mais ils se reconnaissent au moins un adversaire commun : le gouvernement qui les domine.

Les écologistes : Depuis le Grand Désastre, la radioactivité est omniprésente sur la planète, la montée des températures menace toute vie, et les zones boisées sont extrêmement rares. L'activité fourmillante de Kadingir n'arrange en rien le problème, puisque les industries présentes dans la mégalopole rejettent elles aussi de nombreux produits polluants, dans l'air ou par la mer. Les écologistes se battent pour que les politiques environnementales changent tout cela, avec au cœur l'espoir de pouvoir réparer ce monde. La question des animaux les divise encore, car certains souhaitent la capture d'animaux sauvages à des fins de reproduction intensive pour pouvoir les relâcher ensuite, tandis que les autres veulent qu'on n'approche pas les rares animaux restants afin de ne pas les détruire eux aussi.

Les éco-terroristes : Animés des mêmes convictions que les écologistes, les éco-terroristes estiment que les petites manifestations et les slogans ne feront jamais réagir le gouvernement, et ont décidé de frapper plus fort. Ils organisent donc régulièrement des attentats à l'encontre d'une usine jugée trop polluante, de lieux importants de la vie politique, voire simplement dans des endroits publics. Toutefois leur faible nombre et la difficulté à se procurer du matériel discrètement font qu'ils sont pas encore jugés comme étant réellement dangereux.

Les corporatistes : Auparavant, il était très difficile de trouver du travail à Kadingir. Depuis l'arrivée des Synthétiques et des Améliorés, c'est encore pire. Les Humains de la classe laborieuse parviennent à peine à se nourrir et à nourrir leur famille, et acceptent des situations intolérables sous la menace du chantage à l'emploi. Les corporatistes se sont donc regroupés pour exiger des mesures du gouvernement afin d'assurer un emploi pour tous. Plusieurs courants de pensée parcourent ce groupe, certains espérant seulement des lois pour s'assurer d'une situation équitable, tandis que d'autres réclament la suppression pure et simple de tous les Synthétiques et Améliorés. Les revendications du groupe vont dans le sens de ce que les adhérents réclament en plus grand nombre. Les corporatistes tentent régulièment de provoquer des grèves pour paralyser l'économie, mais il est très difficile d'encourager à se mettre en grève quelqu'un qui vit sous la menace du licenciement. Parfois des blocus sont organisés, généralement vite démantelés par les forces de l'ordre, avec la patience et la douceur qui les caractérisent.

Les défenseurs des droits des non-Humains : Si les Améliorés sont traités avec les mêmes droits que tout Humain, ce n'est pas le cas des Synthétiques, qui sont considérés comme des objets, et donc la possession d'une personne ou d'une entreprise. Pour beaucoup, cette situation est intolérable, compte tenu du fait que contrairement à un grille-pain, les Synthétiques sont doués d'une conscience. Le fait de savoir s'ils ont également de l'empathie fait débat, la Rosen Corp. assurant ne pas les avoir programmés comme tel, mais plusieurs personnes affirmant avoir été témoin ou acteur d'un acte d'empathie de Synthétique. Plusieurs personnes se sont donc regroupées pour réclamer que l'on donne des droits aux non-Humains. Certains, à la fibre un peu écologique, incluent dans leur programme les animaux synthétiques, qui devraient selon eux disposer également de droits. Leurs manifestations sont plus ou moins violentes en fonction de la situation sociale.

Les Synthétiques : Maintenant que plusieurs d'entre eux commencent à songer à se révolter, les Synthétiques tendent à se retrouver clandestinement pour envisager une coalition. Cependant, le but à atteindre n'est pas défini clairement. Certains pensent à simplement s'enfuir en emmenant avec eux leurs congénères, d'autres pensent à se faire connaître et reconnaître pour dialoguer et exiger des droits, certains parlent de continuer à servir au risque de tous se faire tuer, et d'autres enfin envisagent une révolte sanglante pour a minima se faire entendre, voire dominer les Humains et prendre possession du pouvoir. Contrairement aux autres factions, le fait que les Synthétiques se regroupent pour discuter n'est pas de notoriété publique.

Les Agents de Retrait : Unité spéciale des forces de police, les Agents de Retrait ont pour rôle de s'assurer que les Synthétiques qui ont manifesté un comportement agressif soient retirés du marché. Ils ont tous les droits pour cela, et le gouvernement n'est pas responsable des dommages causés. Leur formation leur a enseigné à ne pas reconnaître en un Synthétique autre chose qu'un objet sans âme. Certains des Agents de Retrait sont des Améliorés, pour les avantages que cela peut procurer, mais pour la plupart ils vous diraient qu'ils sont Humains et fiers de l'être.

Ce sont là les factions principales organisées à travers Kadingir, mais il y a au final autant de sensibilités qu'il y a d'individus, aussi est-il envisageable de voir apparaître de nouveaux groupes, de nouvelles revendications.